Bien moins connu que le « Da Vinci Code » et ses 86 millions d'exemplaires vendus, le 6ème roman de Dan Brown mérite pourtant que l'on s'y attarde. « Inferno », publié en 2013, est le 4ème roman de la « Série Robert Langdon » mettant en scène ce professeur de symbologie à l'université Harvard.
C'est non sans plaisir que j'ai retrouvé ce personnage à la personnalité intrigante, toujours sceptique sur tout mais ouvert d'esprit. Dans « Inferno », ce n'est plus dans la religion que Robert Langdon doit se plonger mais dans l'univers de 2 maîtres de l'art : Dante, pour l'époque médiévale, et Botticelli pour la renaissance italienne. Ils constituent la référence centrale du roman « Inferno », au milieu de secrets et de révélations, d'énigmes et de théories scientifiques.
« Inferno » est l'un des derniers livres de Dan Brown avec son personnage Robert Langdon. Contrairement au « Da Vinci Code », dont j'ai précédemment fait la critique littéraire sur Kiwibook, j'ai lu « Inferno » à la sortie du livre. Comme certainement beaucoup d'entre vous, je n'ai pas vraiment de connaissances poussées sur l'art médiéval ou de la Renaissance.
Bien entendu, les noms de Dante et de Botticelli me sont bien connus mais je n'ai jamais réellement eu l'occasion de m'y intéresser de manière sérieuse. Même s'il est fictif, le roman « Inferno » peut être un bon outil pour en savoir plus. Comme dans la plupart de ses romans, Dan Brown n'a pas lésiné sur les recherches et a parsemé son livre de nombreux éléments historiques dans un style académique irréprochable. Pour autant, il s'agit bien d'un thriller qui suit à nouveau le chemin du mystère et des énigmes chers à Dan Brown.
Dans « Inferno », Robert Langdon doit se battre contre un génie diabolique, le Dr Bertrand Zobrist, inventeur d'une arme bactériologique capable de rendre stérile une grande partie de la population. Pour Bertrand Zobrist, c'est encore le meilleur moyen de contrôler la population mondiale et de lutter contre l'explosion démographique.
Des États-Unis jusqu'à Istanbul, Robert Langdon poursuit alors Bertrand Zobrist pour tenter désespérément de sauver le monde de sa folie. Dans sa chasse à l'homme, il sera aidé par Sienna Brooks, une agente de l'organisation privée Consortium et amante de Bertrand Zobrist.
Anecdote
Le titre du roman « Inferno » de Dan Brown est emprunté de « L'Enfer », la première partie de la Divine Comédie de Dante Alighieri. Encore une fois, l'histoire et l'art servent de tremplin aux oeuvres de Dan Brown.
« Inferno » est un très bon thriller sur la forme. Fidèle à lui-même, Dan Brown nous livre ici une véritable course contre la montre dans laquelle on peut facilement se plonger sans trop de difficulté. Comme dans les précédents romans de l'auteur, on suit l'histoire comme un récit de voyage dans lequel le professeur Robert Langdon est contraint de se rendre aux 4 coins du globe pour changer le cours de l'histoire.
Les descriptions détaillées et les recherches minutieuses de Dan Brown font de ce livre un véritable trésor pour les amateurs de littérature classique mais aussi d'architecture. J'ai particulièrement apprécié de pouvoir me « balader » dans les rues de Florence, une ville centrale dans « Inferno ».
Le roman de Dan Brown est tellement riche en descriptions d'oeuvres d'arts, de lieux et de personnages historiques qu'il a même fait l'objet de visites guidées qui retracent l'aventure de Robert Langdon. À la lecture de « Inferno », je n'ai donc pas été surprise par le style d'écriture de Dan Brown qui nous livre là encore un roman très « visuel ».
Dans « Inferno », Dan Brown a le courage d'aborder des sujets sensibles comme l'explosion démographique et ses répercussions. Pour aborder le thème de la surpopulation mondiale, il évoque notamment le « Black Death », une pandémie dévastatrice qui a tué un tiers de la population européenne en 1350.
Avec le Dr Bertrand Zobrist et sa bombe à retardement, Dan Brown tente de trouver une solution au problème qui, pour ma part, est peu convaincante. Bien que je sois une fervente admiratrice des romans de Dan Brown, j'ai le sentiment qu'il est allé trop loin dans la manipulation des faits et des chiffres scientifiques pour que tout « colle » à son histoire. Si Dan Brown est très à l'aise pour les énigmes liées à l'art, il l'est un peu moins lorsqu'il s'agit de théories scientifiques. Cependant, « Inferno » aborde la question de l'explosion démographique avec sérieux et a le mérite d'inciter les lecteurs à y réfléchir.
Vous l'aurez compris : « Inferno » n'est pas mon roman favori de Dan Brown. Pour autant, j'ai pris plaisir à le lire et me suis laissée surprendre par les rebondissements qui attendaient Robert Langdon au fil de son aventure. Si vous êtes un amateur inconditionnel des romans de Dan Brown, vous serez certainement un peu déçu par la simplicité de l'histoire et le manque d'intensité.
Lorsqu'on est habitué aux chefs-d'oeuvre comme le « Da Vinci Code », difficile de se contenter de « Inferno ».
Avant de s'attaquer à la lecture du livre, les hésitants pourront toujours commencer par regarder son adaptation au cinéma. Le film « Inferno », sorti en 2013, offre une belle distribution avec Tom Hanks en Robert Langdon, Felicity Jones pour le Dr. Sienna Brooks et Ben Foster pour interpréter le Dr Bertrand Zobrist.
Pour en savoir plus sur Dan Brown, sa vie et son oeuvre, consultez sa fiche auteur sur Kiwibook.
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