Maître de la matière de l'auteur allemand Andreas Eschbach (Des milliards de tapis de cheveux) n'est pas moins qu'un chef d'oeuvre.
Oubliez deux secondes qu'il s'agit d'un livre de science fiction (fallait-il vraiment le classer quelque part?) ; oubliez de lire la quatrième de couverture, et laissez vous surprendre.
Maître de la matière c'est l'histoire de Hiroshi Kato, jeune japonais, pauvre, et terriblement amoureux de Charlotte Malroux, la fille de l'ambassadeur de France. Comment se connaissent-ils? La mère d'Hiroshi fait le ménage chez l'ambassadeur.
Souffrant de sa condition, de la pauvreté, Hiroshi, enfant imaginatif et surement précoce, y trouve une solution. Une solution à la pauvreté. Au concept même de richesse. Une solution qui pallierait au manque d'argent des plus pauvres, sans appauvrir les plus riches. Une solution qui rendrait obsolète le concept même d'argent et de travail! Impossible? Et pourtant, l'idée se tient et est plausible.
Livre humaniste, traitant de la pauvreté, de la cupidité, de la nature humaine, c'est un écrit ambitieux, époustouflant. On retrouve le génie du premier livre de l'auteur "Des milliards de tapis de cheveux", ou de "En panne sèche".
Vaguement de la SF, dans la veine des chefs d'oeuvres comme Spin de Robert Charles Wilson. Un livre que j'ai offert à de multiples personnes ; à des lecteurs qui ne lisent pas de SF. Le résultat est systématiquement le même : les gens adorent! Alors vraiment, ne passez pas à côté de ce moment de lecture délectable. Que j'aimerais pouvoir le redécouvrir comme lors de la première lecture...