En 1565, le héros se nomme Mattias Tannhauser, soldat, trafiquant, mercenaire, ancien janissaire, enrôlé de force dans l'armée du Sultan est aujourd'hui dans le camp des Chevaliers de Malte et pour l'amour d'une comtesse, il se retrouve malgré lui dans l'effroyable siège de Malte par l'armée ottomane.
Le roman de Tim Willocks est une peinture crue et sans fard du Moyen Age, décrivant un monde de violence brute, de convictions aveugles et des personnages aux motivations ambiguës, aux loyautés hésitantes. L'histoire est passionnante, l'écriture alerte et moderne, le récit tient en haleine du début à la fin.
A sa lecture, j'ai pu ressentir la cruauté, l'animalité d'une période sombre et sauvage de l'Histoire dans laquelle évoluent des personnages humains, complexes et attachants. De leur destins terribles, l'auteur tisse une trame épique, pleine de violence et de romantisme, pleine de fureur et d'humanité.
Ne vous laissez pas arrêter par la longueur de ce roman, je gage que vous souhaiterez qu'il soit encore plus long, car vous ne pourrez le fermer qu'à la dernière page.
Et même si comparaison n'est pas raison, je placerais "La Religion" à coté du "Nom de la Rose", mais ne me demandez pas lequel je préfère...